COMMENT LES SEIRANGS N’ENVAHIRENT PAS LA TERRE GRÂCE AU GÉNÉRAL COLEMAN

Ce texte, écrit par Albert Aribaud et publié en 1997 dans le fanzine Chimères n° 35, édité par Josiane Kiefer, est reproduit ici avec son aimable accord. Il est diffusé sous licence Creative Commons by-nc-nd, (attribution, pas d’usage commercial, pas de modification) ; pour tout usage incompatible avec cette licence, contacter l’auteur. La contrainte d’attribution implique le maintien de ce paragraphe juste avant ou juste après le titre du texte. Le texte peut être diffusé sous tout format de fichier ne comportant pas de mesure technique de protection.

Les vaisseaux de l’envahisseur extra-terrestre passèrent sur Tau Ceti comme des rouleaux compresseurs. Les liaisons directes de la Terre avec sa toute première et unique colonie furent coupées dans les premières secondes de l’assaut ; ce ne fut d’ailleurs pas de la station au sol que la Terre apprit l’invasion, car le premier impact avait fait voler le dôme en éclats, tuant aussitôt la totalité de ses occupants.

En fait, l’information vint du vaisseau ravitailleur qui, peu avant l’attaque, avait entamé son troisième retour vers la Terre, et se trouvait par conséquent assez éloigné. Par lui, on sut que des cent quarante-cinq vaisseaux de l’armada étrangère, cinq étaient restés à Tau Ceti tandis que les cent quarante autres faisaient route en survélocité vers le système solaire. Il eut tout juste le temps d’estimer, par interférométrie gravitationnelle, que la flotte d’invasion mettrait un peu moins d’une demi-année terrestre pour atteindre le système solaire, puis il cessa d’émettre.